Et voilà, la première semaine avait à peine débuté et les étudiants testaient déjà les limites qu’avaient posées Dolores. Il n’en fallut pas longtemps pour comprendre le fonctionnement de ses garnements. Non mais comment pouvait-on se faire prendre dès le début de l’année, quoiqu’il en fut, la secrétaire avait prit ses dispositions. Les colles étaient la seule chose qui n’était pas « contrôlées » par Dumbledore. Et puis, même, la secrétaire avait l’appui du Ministre pour mener à bien sa mission au sein même de l’établissement.

La sorcière avait ainsi collé une Gryffondor, ce n’était pas si étonnant que cela, ces étudiants en particulier déjouaient plus que les autres le règlement mit en place. Bien sûr, Dolores ira faire son rapport auprès de la directrice le moment venu. Elle s’en ferait une joie même, mais fourbe comme elle est, elle ira une fois qu’elle en aura un certain nombre, histoire de bien enfoncer le clou. Bref, la sorcière avait prévenu l’étudiante que ça se passerait dans son bureau. D’ailleurs, en parlant de bureau personnel, la sorcière avait refait toute la décoration. En effet, le lieu était sobre aucune couleur, ça ne donnait pas envie de travailler. Alors Dolores, envahi les lieux d’assiettes en porcelaine avec des chats peints à l’intérieur. La couleur dominante était le rose, il y en avait de toutes les nuances possibles. La sorcière trouvait plus soigné les meubles en chêne, avec des sièges en velours. Il fallait bien être installée pour occuper de telles fonctions.

Plus tôt dans la journée, une étudiante s’était permis de parler sans avoir attendu l’autorisation. Et ça, en pleine classe devant une assemblée d’élèves prête à la suivre si l’enseignant ne marquait pas de sanctions. Malheureusement pour la jeune femme, Dolores n’appréciait pas, qu’on la coupe alors qu’elle parle. Ce qui entre nous, ne lui faisait strictement rien de le faire aux autres. Alors que la sorcière prenait le thé dans son bureau, elle se remémora les dires de la Gryffondor qui avait été collé et qui ne devrait plus tarder à présent.

« Excusez-moi, mais on ne va pas avoir de cours pratique, du tout ? Vous pensez que nous allons progresser de cette manière ? C'est absurde. Il faudrait revoir votre manière d'enseigner, professeur. »

La secrétaire d’état lui avait seulement rétorqué qu’elle serait collée. Elle justifiera les dires de miss Summers en privé. Nul ne devait déstabiliser la sorcière. En plus, elle ne voulait pas crier au premier cours, ça voudrait dire qu’elle ne supporte pas les interruptions, par conséquent, les étudiants le feraient sans cesse. Alors que si elle trouvait le moyen de les canaliser à travers les retenues, ils se calmeraient. Pour ça, Dolores était sereine.

Alors que la sorcière arrangeait ses parchemins et plumes sur son bureau, on vint toquer à la porte. Ҫa devait être la jeune étudiante.

« Bonsoir professeur. »
-Entrez, je vous en prie.

Dolores s’était levée par politesse et indiqua la place qu’aura miss Summers. Elle prit un ton extrêmement doux, rien à voir avec sa voix de la première heure de cours. Ça devait être le thé, oui, c’est lui qui la calmait, c’est vous dire combien de tasse, elle buvait surtout à Poudlard. Bref, elle lui parla d’une voix douce ce qui pourrait paraître suspect.

-Miss Summers, je crois que nous sommes parties du mauvais pied tout à l’heure….

Alors qu’elle allait reprendre, l’enseignante s’arrêta sur l’écusson de Préfet en chef de son interlocutrice. Finalement, elle soupira et reprit comme si rien était.

-Je n’ai pas l’habitude de “punir” les individus en général. Par conséquent, je vais vous donner des lignes à recopier. Est-ce que ça vous parait juste, miss Summers ?

Dolores s’était assise devant la jeune fille et termina sa tasse de thé en attendant les réponses. Elle affichait toujours un visage détendu presque amical.

Dolores observait la moindre réaction de l’étudiante qui venait tout juste de faire son entrée. A première vue, la jeune femme était surtout intriguée de la décoration de la secrétaire. Mais c’était quelque chose de courant chez Dolores. Détourner l’attention afin de comprendre le fonctionnement de son interlocuteur. Ainsi, le professeur pu aisément comprendre que le nouvel aménagement ne convenait pas du tout à la rouge et or. Ce n’était pas pour autant qu’elle en changerait le moindre détail. Dolores fut néanmoins surprise de constater le peu d’intérêt que lui portait la collée. En effet, Dolores chercha et trouva la meilleure approche de discussion. Ainsi elle lui indiqua qu’elles étaient parties sur de mauvaises bases et qu’il fallait rectifier cela.

« Oui, je pense que je l'ai bien mérité.

Dolores afficha alors un sourire satisfait. Au moins cette jeune fille savait reconnaître ses tords. Toutefois, la sorcière était bien décidée de l’utiliser comme exemple auprès de ses camarades. Elle ne tiqua pas et ne montra donc aucune satisfaction face à l’attitude de miss Summers.

« Excusez moi, mais... Vous ne me réprimandez pas ? Je veux dire... J'ai été assez grossière. »
-Non. Et puis je n’ai pas l’habitude d’hausser la voix, miss Summers.

La secrétaire d’état canalisait assez bien sa méchanceté, en même temps depuis, elle avait apprit à se contrôler. Même s’il lui arrivait de perdre pied au travers ses « méthodes de tolérance ». La sorcière se racla la gorge et émit un petit rire de petite fille avant de reprendre.

-Mais c’est judicieux de le reconnaître….

Puis la Gryffondor sortit ses fournitures, Dolores sortit quant à elle sa baguette. Afin de ranger les affaires fraîchement sorties, tout ça dans une délicatesse certaine.

-Voyons miss, nous ne sommes pas en cours, rangez vos fournitures, gardez les pour plus tard…
« Que dois-je écrire, professeur ? Et combien de fois ? »
-Je vous en prie servez vous, sur mon bureau.

Dolores contourna son bureau et montra les différentes plumes posées ainsi que les parchemins. Elle avait une attitude aimante, rien ne pouvait prévenir ce qui allait se passer dans quelques minutes. La secrétaire ne quitta pas des yeux l’étudiante. Elle ajouta même une touche de fantaisie qui accentuera le personnage dans un tel environnement.

-Allons servez-vous. J’aime beaucoup ces plumes, elle change de couleurs suivant son utilisateur. Elle trouve instantanément notre couleur fétiche….

Elle lui laissa le temps de prendre la plume de son choix et un parchemin. Dolores cherchait la phrase adéquate comme punition. Finalement elle se déplaça dans la pièce et annonça la punition.

-Je pense qu’il est inutile de choisir une phrase compliquée. Et comme vous l’avez dit, vous avez été quelque peu grossière. Ainsi, vous m’écrirez « Je ne dois pas être grossière ». Vous pensez que ça conviendrait, comme retenue ?

Dolores faisait mine de ne pas être certaine de ses sanctions, après tout, elle n’a jamais été professeur. Elle espérait ainsi duper du premier coup la jeune Gryffondor. En attendant que cette dernière commence. La plus âgée se servit une tasse de thé et marcha en direction de la fenêtre. Le soleil était en train de se coucher.