Dolores avait passé une sale semaine et dire que c’était la première de toute une année. Heureusement le week end avait commencé, il y a un peu plus d’une heure. La sorcière ferma son bureau à double tours avec un sortilège. Puis ferma la porte de sa classe. Elle n’aimait pas se retrouver totalement seule dans les couloirs car elle savait qu’un ou plusieurs élèves pourraient l’attendre au détour d’un couloir pour lui faire une mauvaise blague. La sorcière parcouru alors les quelques mètres de couloirs qui la séparait des escaliers et se dirigea sans attendre à ses appartements. L’un des seuls endroits où elle trouvait le silence agréable et rapidement.

Une fois arrivée, elle se changea et se mit plus à l’aise. Elle écrit au Ministre comme quoi Poudlard partait de plus en plus à la dérive. Que les étudiants ne la respectait pas en tant que professeur et pire, qu’en représentation de l’autorité du Ministère. Ainsi, elle demanda l’autorisation de sévir un peu plus les règlements et donc, sanctions déjà en cours à la célèbre école de sorcellerie. La réponse arriva plus tard dans la soirée, la validation obtenue. Dolores ferait donc son possible pour rééquilibrer les choses.

Après le diner, elle revint dans sa chambre et s’enferma. Elle s’installa alors sur son lit et feuilleta la Gazette qu’elle n’avait pas eut le temps de lire depuis le midi. Elle y croisa quelques nouvelles sans réelles importances. Puis s’endormit, la fatigue de la journée sans doute. Tard dans la soirée, elle se réveilla en sursaut, il était presque onze heures, elle venait de faire un cauchemar mais aucun moyen de se souvenir de quoi ça parlait.

Le problème avec ce genre de situation, c’est qu’il est rare de retrouver aussi facilement le sommeil. La sorcière décida alors de reprendre ses recherches sur la soi-disant Miss Jedusor. En effet, la première fois qu’elle l’avait rencontrée à l’Allée des Embrumes, la demoiselle avait laissé échapper son lien de parenté avec la mangemorte Bellatrix Black.

Depuis ce jour, la secrétaire avait mené son enquête et surtout avait pu récolter quelques informations contraignantes au sujet de l’étudiante. Elle s’en réjouit par avance, d’ailleurs, elle l’avait fait convoquer pour le lendemain dans son bureau. Et puis avec tout le bazar qu’elle avait osé lui mettre dans sa classe, la secrétaire pourrait bien retourner la désinvolture de la Serpentard contre elle.

Lorsque Dolores regarda l’heure, il était deux heures du matin. Elle éteignit alors sa bougie et chercha de nouveau le sommeil. Elle prendrait alors toutes les précautions lors de la discussion avec la jeune femme dans quelques heures.

Le matin arriva rapidement, en même temps, la nuit avait été courte. La secrétaire d’état se prépara et prit son petit déjeuné dans ses appartements. Elle appréciait la tranquillité et la solitude. La sorcière rejoignit alors son bureau et attendit patiemment l’arrivée de Miss Jedusor.

Elle se prépara alors du thé et s’en servi un peu, durant l’attente de l’étudiante. Elle débuta sa lecture de la gazette du samedi. Quand soudain, elle entendit la porte grincée et surtout la Serpentard se tenant devant elle avec ses affaires sur le dos.

-Bonjour professeur…

Dolores inclina la tête afin de la saluer et lui indiquer afin que la demoiselle prenne place en face d’elle. elle la vit alors sortir ses affaires et patienter. Quand à la plus âgée, elle reporta son attention sur son article durant quelques minutes. Elle voulait lire les derniers commentaires du Ministre à la société sorcière.

-Bonjour miss Jedusor. N’avez-vous rien à me dire ?

En effet, la sorcière espérait au moins des excuses pour le premier cours de Défense contre les Forces du Mal, au moins sur le comportement de la Serpentard.

-Savez-vous pourquoi je vous ai convoqué, miss Jedusor.


[hj : finalement j’ai posté, mais tu pourras quand même me confirmer]

Dolores suivait du regard les yeux de la jeune fille en face d’elle. Alors que cette petite peste regardait les assiettes en porcelaines de la secrétaire d’état. La plus âgée resta cependant de marbre, la jeune fille savait que c’était des objets importants pour son aînée alors cela l’amusait évidemment. Dolores patientait toujours pour des excuses de comportement. En vain, Jedusor ne trouva pas les bons mots ce qui fit soupirer la sorcière.

-Je suis désolée de… Je suis désolée d’être partie de cours la dernière fois et d’avoir dit la vérité aussi…
-Ce n’est pas vraiment ce que j’attendais, mais soit. Puisque vous n’êtes pas capable de faire de véritables excuses…
-Vous m’avez collée. C’est pour cela que je suis là.
-Oui et non.

Dolores afficha un sourire malsain sur son doux visage. Elle se leva et se dirigea vers l’une de ses commodes, tout en laissant la demoiselle se poser des questions. Au bout de quelques minutes de silence, la sorcière revint s’asseoir devant miss Jedusor et porta son attention sur l’étudiante.

-Lors de notre dernière discussion vous m’avez semblé plus…arrogante. Pourtant, aujourd’hui, vous me paraissez incertaine voire terrifiée de rester en ma compagnie. Tout va bien ?

Que voulait-elle dire par là ? Hé bien, Dolores se demandait si la jeune fille comprendrait qu’elle faisait allusion à son lien de parenté avec Bellatrix. Savoir si elle avait comprit qu’elle était prise au piège par sa propre arrogance, sa manière d’être avec les autres. la secrétaire d’état était dès plus vicieuse pour comprendre le caractère de ses interlocuteurs. Elle savait comment s’y prendre, en effet, elle utilisait toujours l’approche la plus simple, l’ignorance et la gentilesse. Mais les individus qu’elle croisait se faisaient toujours avoir ! Puisque la prenant pour ignorante voire naïve, se confiait plus facilement. Et quand il était trop tard, que l’information cruciale avait été annoncé, le sourire de Dolores s’affichait, triomphant de commencer un dossier personnel sur une personne, qui que ce soit d’ailleurs.

Bien sûr, elle avait hésité à se lancer sur l’éventualité du sujet Bellatrix Black, elle savait pertinamment le passé de la mangemorte et même si cette dernière était à Azkaban enchaînée et surveillée par des détraqueurs, elle restait une menace pour n’importe qui. La simple pensée fit frissonner la secrétaire qui continuait à observer la Serpentard.

Pour l’heure, elles discutaient toutes les deux par la suite et par logique. Mary-Alice sera collée avec une sanction égale à son arrogance mal placée. Dolores sourit, elle ne parlait pas beaucoup laissant la jeune fille cogitée, comment répondre à une personne qui ne vous parle pas beaucoup mais vous observe simplement : déconcertant. La secrétaire aimait cette ambiance. Finalement, elle proposa un peu de thé à son interlocutrice, suspect ?

-Un peu de thé, Miss Jedusor ?

Elle attendit la réponse, puis se servit.

La sorcière attendait une quelconque réaction de la jeune fille. Pourtant….la plus âgée poursuivit dans sa lancée. Elle avait convoqué miss Jedusor pour une bonne raison, comme toujours.

Alors qu’elles échangeaient sur le pourquoi de la visite à l’autre, Dolores proposa par politesse – et surtout parce qu’elle se servait également – du thé.

-Je ne m’excuse pas auprès de n’importe qui… Et bien je ne vois pas pourquoi je suis ici alors !

Qu’elle était mal-élevée, Dolores tiqua un instant sur l’attitude de la jeune fille, mais elle nota également une certaine crainte quand elle comprit l’objet de sa visite. La plus âgée retrouva alors le sourire, attendant patientemment que miss Jedusor lui dise si oui ou non elle désirait du thé. Dolores jugea bon de se taire.

-Si je ne suis pas arrogante c’est que je viens de sortir de mon lit. J’ai pas du tout peur. Puis de toute manière j’ai peur de rien !
-L’ignorance vous fait défaut, miss. Affirmer que vous ne craignez rien est bien triste. J’ai cru comprendre que vous étiez un élément perturbateur, une sorte de leader parmi vos camarades…

La secrétaire se tourna alors vers la fenêtre de son bureau, c’était comme si elle avait vu passer quelque chose. Elle se leva alors et se dirigea vers sa cible. Elle n’était pas folle, elle avait bien vu une chose. Cet élément était son hibou personnel, non pas celui qu’elle utilisait pour Poudlard ou bien le Ministère. Discrètement, elle le déroula, masquant ainsi son inquiétude. Lorsqu’elle parcouru les quelques lignes elle redevint sereine. Il était rare qu’il apparaisse et ça ne préservait jamais rien de bon pour la secrétaire d’état. Le silence avait paru long, le professeur se retourna alors vers l’étudiante qui daignait enfin de lui répondre par rapport au thé, toujours cette méfiance dans le ton de sa voix.

-Non merci…
-…Pardon…

Ah oui, le thé, la sorcière effaçait au mieux sa peur passagère et revint s’asseoir. Afin de contrôler à nouveau ses émotions, la sorcière revint dans le vif du sujet.

-Très bien, si vous en désirez plus tard, servez-vous.

Quoi ? Elle avait peur d’avoir autre chose qui serait cumulé avec le thé ? C’est une idée à prendre en considération, merci miss Jedusor. Elle pourrait en effet, en avoir besoin avec ses morveux, surtout si elle voulait en apprendre d’avantage sur l’école.

-Pouvez-vous faire deux choses en même temps, miss ?

Dolores sortit alors l’une de ses plumes qu’elle appréciait tout particulièrement. Il y en avait plusieurs sortes en vérité. L’une d’entre elles inscrivait les phrases du parchemin dans la chaire de la main. Mais d’autres faisaient ressentir tout autre chose chez leur victime. Ainsi la sorcière tendit en toute sympathie sa plume, la miss n’avait nullement le choix puis reprit la parole, ne laissant pas la peine de répondre son interlocutrice.

-Vous allez m’écrire ce que vous savez sur Bellatrix Black, ce que vous voulez. Vous n’avez peur de rien alors prouvez le !

Ecrire était la première chose qu’elle lui demandait, la seconde viendrait plus tard. Les parchemins qu’étaient en face de Dolores était caché par les tasses de thé ainsi que la théière. L’avantage de ses plumes s’est qu’elles permettaient de retranscrire sur un autre parchemin les informations récoltées par sa jumelle. Mais avec un léger avantage, elle pouvait déterminer si oui ou non les mots avaient de l’importances pour son utilisateur. Ainsi Dolores pourrait connaître le véritable point de vue de miss Jedusor.

La deuxième chose ne tarderait pas à arriver…Mais pour l’heure, Dolores afficha une certaine impatience car la Serpentard continuait à la fixer plutôt que de faire ce qu’elle lui avait demander d’écrire.

-Ah oh fait, vous n’aurez pas besoin de cela ici. Vous êtes en sécurité.

Elle pointa sa baguette en direction de Mary-Alice, ne prononçant pas un mot. La baguette de la Serpentard se retrouva dans les mains de la secrétaire d’état. Son sourire enfantin toujours visible sur son visage.

La sorcière se rassurait au fur et à mesure des minutes, pourquoi lui avait-on envoyé ce genre d’information avec son hibou personnel. Ça la travaillait et pourtant pour l’heure, la sorcière devait se concentrer sur la jeune Jedusor. La Serpentard semblait ravie d’être là, car elle pouvait montrer sa « maturité » mais aussi son courage à prendre de haut quelqu’un de haut placé, bien plus haut qu’un simple professeur. S’il y avait bien quelque chose que la secrétaire détestait par-dessus tout, s’était qu’on la prenne pour une bille.

Bien sûr, la secrétaire resta plus ou moins de marbre face à l’arrogance de la jeune femme. Elle lui proposa du thé, histoire d’entamer une discussion en toute franchise, pourtant la miss n’en voulu pas. C’est alors que Dolores se souvenue de leur première rencontre. En effet, Mary-Alice avait prit un chocolat chaud et non du thé en guise de boisson.

C’est alors que la plus âgée des deux l’interrogea sur son appartenant où non à une ligue qui irait à l’encontre des règles mises en place.

-Je n’ai jamais dit que je savais tout sur tout… C’est plutôt le cas de Granger d’ailleurs… Je n’irais pas jusqu’à dire élément perturbateur. Moi je ne défends que mes intérêts. Si vous avez quelque chose à me proposer pour que je passe dans votre camp, c’est à votre bon vouloir.
-Défendre mon camp ?

Dolores buta sur ses quelques mots, elle n’avait pas véritablement compris le sens de la phrase. Pourquoi devrait-elle avoir un camp ? Elles ne se faisaient pas la guerre à ce qu’elle sache ? La seule chose qu’Ombrage voulait comprendre au travers cette convocation était miss Jedusor. Pourquoi voulait-elle tester les limites de la sous-secrétaire d’état.

-Tout dépend de ce que vous voulez que je fasse… Vous savez très bien que la seule chose que je sais c’est que c’est une psychopathe enfermée à Azkaban…

Le professeur lui donna les consignes et après un long moment d’hésitation, Miss Jedusor baissa les yeux et écrivit des choses son parchemin. Ces mêmes mots apparurent sur celui de Dolores discrètement. Alors que cette dernière se tenait toujours droite sur sa chaise, les mains liées devant elle.

-Bellatrix Black est une psychopathe enfermée à Azkaban pour torture sur Franck et Alice Londubat à coup de sortilège Endoloris. Elle est folle et timbrée.

A la fin de la phrase, la demoiselle sembla à court d’inspiration. En effet, elle plongea à nouveau son regard noir, dans celui d’Ombrage. La sorcière se retrouva dans une délicate situation. Car elle voulait avoir des réponses concernant l’étudiante et pour l’heure, elle n’obtenait que des brides. Pourtant, la secretaire en était certaine, cette jeune fille a un secret aussi lourd que sa bêtise d’adolescente. La plus âgée se racla alors la gorge avant de reprendre d’une voix douce.

-C’est excellent vous voyez, vous savez quand même des choses, votre cas n’est pas totalement désespéré, miss Jedusor. Maintenant j’aimerai que vous m’écriviez ce qu’il vous passe par la tête. Sujet libre, vous avez vingt minutes.

La sorcière sépara ses deux mains comme pour indiquer le départ de la Serpentard. Elle prit alors avec sa main droite la tasse de thé devant elle et patienta. Dolores précisa alors qu’elle ne lirait pas ce que la jeune fille écrirait et donc ne pourrait la punir en conséquence. Or, il était impossible de savoir que le parchemin qui venait tout juste d’être rangé par la secrétaire allait retenir chaque lettre de l’essai de miss Jedusor. La discrétion de Dolores était infaillible, elle se leva et commença à faire les cents pas. Avant de se diriger à nouveau vers la fenêtre, le hibou était toujours dans le coin. Malgré un départ, lui aussi voulait prendre sa maîtresse pour une bille, ou quoi ?



[hj ; désolée pas inspirée, j’espère que tu t’en sortiras au cas où dis moi]

[hj : pas de soucis, c’est nickel ! Si tu veux en rajouter c’est le moment ]

-Si le Ministère à quelque chose à me proposer, dans mes intérêts bien sûr, et que je peux gagner quelque chose en échange, et bien dites le moi… Je tenterais par tous les moyens de vous aider.

Dolores comprit finalement ce que voulait dire miss Jedusor. Comme quoi elle voyait le mal partout cette jeune femme. La secrétaire resta de marbre mais laissa échapper un léger toussotement. Elle baissa la tête comme si elle avait entendu ce qu’elle voulait, mais qui ne lui suffisait pas. Il fallait mesurer ses parole, en effet, Jedusor avait de la ressource et des informations, le professeur n’aurait aucun mal à la faire parler, si elle le voulait vraiment. Mais, Dolores préféra jouer la carte de la personne patiente.

-A moins que pour le moment le Ministère ne soit trop occupé à ébruiter le fait que l’affreux Mage Noir est de retour…
-Vous ne devriez pas jouer avec le feu, miss Jedusor.

Il était évident que son interlocutrice cherchait à énerver la sorcière. Pour le Ministère, l’information du retour éventuel du Seigneur des Ténèbres n’était pas vraie. Seuls le directeur de l’école et Harry Potter soutenaient son retour. Et vu, la méfiance de l’Institution à leur égard. Certes, le Ministère était occupé mais pas à ébruiter, plutôt à étouffer toutes fuites et doutes possibles.

Finalement, après avoir eu une vague information sur Bellatrix Black, Dolores demanda à l’élève d’écrire ce qu’elle voulait. Elle voulait jouer la têtue, et bien elles seront deux. La main de la Serpentard se décidant à plonger la plume dans l’encrier, la sorcière observa de loin sans pour autant lire ce qu’il y avait sur le parchemin. Elle voyait les courbes des lettres, puis des phrases mais ne les lu pas…tout de suite. Inutile de braquer, la Serpentard. Pour une fois qu’elle faisait ce qu’on lui demandait.
Dolores se servit une nouvelle tasse de thé, il était encore bouillant malgré les minutes qui s’étaient écoulées depuis la dernière utilisation.

-Première retenue… Professeur étrange qui demande à ses élèves à faire des choses étranges…
-J’aurais largement préféré me trouver avec Daphné plutôt que dans ce bureau avec toutes ces assiettes en porcelaine et ces chats qui miaulent. Daphné sait au moins que j’ai raison et que le monde magique est en danger. Notre petit duel de la dernière fois m’a d’ailleurs bien fait rire puisqu’elle se pensait beaucoup plus forte mais qu’elle c’est fait avoir en beauté grâce à un levicorpus et un crache limace bien placés. Cependant, elle ne m’en a pas voulu et elle passe la plupart de son temps avec moi. Est-ce-qu’il se pourrait qu’elle aussi ait des sentiments pour moi ? Mais qu’est-ce que mes parents penseraient de tout çà ?

Il régnait un silence dans la pièce, seul les chats dans les assiettes en porcelaine miaulaient. Ils étaient là pour faire un bruit de fond, Dolores appréciait le silence d’habitude mais un peu de bruit la rassurait aussi. Alors que la miss continuait son récit, la secrétaire afficha un sourire intéressé. En effet, alors que l’écriture se faisait devant elle, sur le parchemin rangé un peu plus tôt, il y avait le double qui prenait note au fur et à mesure des lettres.

Soudain, la jeune fille s’arrêta ce qui étonna Dolores. Cette dernière inclina la tête en direction de la Serpentard et patienta. Mais rien ne sortit de la bouche de sa cadette.

-Un problème miss ? Vous avez besoin d’un nouveau parchemin ? De l’encre ? Un chocolat chaud ?

Après avoir posé successivement ses questions, la secrétaire bu quelques gorgées de sa boisson. Elle fit exprès de parler à nouveau du chocolat chaud, afin de signaler à miss Jedusor qu’elle était loin d’être stupide et possédait de la mémoire, elle aussi. Finalement elle enchaîna.

-Allons, continuez. Vous n’avez pas fini votre laps de temps. D’ailleurs, maintenant que je vous vois inspirer. Vous allez continuer jusqu’à la fin de votre heure de colle. Il ne vous reste pas longtemps, rassurez-vous. Allons…

Dolores termina en faisant un signe de main en direction du parchemin. Elle baissa à nouveau la tête et reporta son attention sur la Gazette du sorcier. Afin de laisser libre, l’imagination de la jeune fille.

Dolores se demandait comment allait réagir la demoiselle maintenant qu’elle devait écrire jusqu’à la fin de leur entretien. La sorcière ne tarda pas à avoir sa réponse. En effet, la Serpentard tenta une approche quelque peu médiocre afin d’échapper à la retenue.

-Et bien en fait, je ne me sens pas très bien… Mme Pomfresh voulait me garder à l’infirmerie mais je n’ai pas eu le choix de venir ici en fait… Il faudrait peut-être que j’y retourne, non ?
-Non.

Voilà ce que répondit simplement Ombrage. Si elle voyait que l’étudiante tournerait de l’œil, à ce moment-là peut être elle la ferai transporter à l’infirmerie. Ou bien, elle en profitera pour lui faire avouer ses secrets grâce à des sorts. Et oui, les potions laissent des traces dans le sang. Et il ne fallait pas que Dolores se trahisse maintenant. Elle reporta alors son attention sur la demoiselle qui semblait déçue d’avoir échoué à sa fuite. La plus âgée lui fit signe de poursuivre son travail d’écriture.

Le temps du méditation, et Mary Alice reprit son travail. Il semblerait qu’elle ait de quoi écrire à présent.

En parlant d’eux, je me demande bien quel plan ingénieux ils mettent en place pour conquérir le monde. Une fois à la tête du monde magique, j’aurais enfin tout les droits qui devraient me revenir. Je pourrais user du Fourchelang et de la Magie Instinctive à tout va, en digne héritière de Voldemort. Le monde sera sous notre joug et tous les nés moldus paieront. Salazar Serpentard aura enfin ce qu’il voulait avoir de son temps : la plus noble des maisons. Ce sera enfin la fin de Potter et le début du règne du Mal. Les ténèbres l’emporteront… Le Mal vaincra !

Dolores était absorbée par un article de la Gazette qu’elle ne fit pas attention à ce qu’écrivait miss Jedusor. Heureusement, qu’elle en aurait une copie conforme pour plus tard. Finalement, au bout d’un moment la Serpentard se racla la gorge afin de manifester son mécontentement à moins que ce soit de la joie ?

-Je n’ai plus d’encre professeur. Et en plus l’horloge va bientôt sonner. Puis-je partir ?
-Non.

Encore une fois, Dolores répondit avec une voix neutre et décontractée. Elle termina de lire sa colonne et ferma le journal afin de se concentrer à nouveau sur l’étudiante.

-En attendant, je vous rends ceci. Elle lui rendit la baguette tantôt confisquée et reprit. Prenez le parchemin où vous avez écrit et brûlez-le. Allons, je suis sûre que vous connaissez le sortilège adéquat.

Voilà ce qu’elle proposa à la jeune fille, afin de voir sa réaction. La déstabiliser, peut être ? Elle savait que Potter et tous ceux qui avaient été collé avaient parlé des plumes qu’utilisait la sorcière pour punir. Mais elle ne voulait pas dévoiler l’ensemble de ses stratégies. Surtout car celles-ci étaient les plus pratiques de sa collection. En effet, Dolores cherchait à mettre en confiance la jeune fille. Comme si tout ce qu’elle avait écrit n’avait guère d’importance et ne sortirait pas d’ici, puisque la secrétaire n’avait pu le lire avant que le parchemin ne finisse en cendres. En bref, elle voulait prouver officiellement que tout ce que pouvait penser voire même écrire miss Jedusor ça n’affectait pas le moindre mal la sorcière.

-Attendez que ça sonne et là vous pourrez sortir, miss. Pas avant, sinon je vous garde encore une heure de plus.

Dolores regarda sa montre accrochée au mur, entre ses assiettes en porcelaine. Il ne restait que quelques minutes. Elle attendrait le départ de la Serpentard pour voir ce qu’elle avait écrit durant l’heure. La secrétaire voulait savoir ce qui avait motivé d’un coup d’un seul l’étudiante. Elle récupéra sa plume et les parchemins en trop qu’elle lui avait passé. Dolores regarda par la fenêtre, elle avait eu ce qu’elle voulait en demandant un dernier service à miss Jedusor.

[hj : à toi, si tu veux conclure ? A moins que tu veuilles relancer la conversation ? ]

Dolores pensait avoir marqué un point en déstabilisant la Serpentard. Malheureusement la demoiselle semblait encore plus méfiante de son aînée. Le climat changea peu à peu et Dolores devait rattraper l’impair qui venait de se produire. Toutefois, elle laissa la jeune miss s’exprimer sans rien paraître, juste à la suivant du regard.

-Non, je ne connais pas le sortilège pour brûler les choses… On ne l’a jamais appris en cours…

Ainsi l’étudiante ne voulait pas lui obéir et en plus elle osait l’insulter ouvertement ? La secrétaire ne bougea cependant pas, elle regarda Mary-Alice dans les yeux et sourit.

-C’est dommage, dans ce cas je vais vous l’apprendre. Même si avec un peu jugeote vous l’aurez trouvé de vous-même. Il semblerait que vous manquez également de ça, jeune fille. Essayez, il est pourtant simple, « Lacarnum Inflamarae ».

Dolores observa alors la miss. Maintenant elle ne pouvait plus reculer, en principe miss Jedusor doit brûler son parchemin, sinon elle ne pourrait retourner dans sa salle commune. Dans tous les cas, le professeur était gagnante.

Bien sûr, si la brunette ne s’exécutait pas, la secrétaire serait obligée de brûler elle-même le parchemin afin de pouvoir leurrer la Serpentard.

[hj : désolée par trop inspirée :s]

Dolores patienta alors, la rébellion de l’étudiante ne l’intimidait plus dans que cela. La sorcière donna alors le sortilège adéquat pour brûler le parchemin. Même si elle savait pertinemment que la Serpentard allait répéter ce qu’elle avait subi pendant sa retenue à ses petits camarades. L’important n’était pas, en effet, Dolores avait demandé de détruire les écrits avant même qu’elle ait pu jeter un coup d’œil. Ce qui troublait sans doute la stratégie de la Serpentard. Qu’allait-elle pouvoir dire à ses amis ?

Le professeur donne des lignes à écrire et demande de les détruire sans regarder ? Aucun soupçon, sujet libre en plus. Et pourtant toute une copie restait intacte au fin fond de son tiroir de bureau. Après s’être finalement résiliée la jeune femme leva sa baguette.

-Je ne connais que des sorts de défense. Vous ne croyez tout de même pas que je suis du genre à attaquer des élèves avec des sorts de ce style. Mais puisqu’il faut le faire et bien… Lacarnum Inflamarae.
-Vous voyez vous gagnerez presque des points, miss Jedusor. Quoiqu’il en soit, j’espère que vous serez plus respectueuse à l’avenir, sinon nous risquons de nous revoir après les cours. Et je suis certaine que vous n’appréciez pas autant que cela les cours de défense contre les forces du mal…vu votre niveau en maléfice.

Dolores critiqua l’étudiante à la fin de sa phrase. En effet, si elle ne connaît pas ce sort de première année, que savait-elle faire à part briser ses assiettes en porcelaine ? Aucune crainte, en résumé, seulement des paroles. La secrétaire afficha un nouveau sourire son visage et patienta. Finalement, lorsque l’heure sonna, la secrétaire annonça une dernière chose avant de libérer le serpent.

-J’en parlerai à qui de doit de votre niveau médiocre en sortilèges, finalement la réputation de Poudlard n’est pas aussi prestigieuse à l’intérieur de l’établissement. Hum…hum…Quelle déception. Enfin, vous pouvez y aller, miss Jedusor.

La sorcière leva sa main en direction de la porte d’entrée qui s’ouvrit par la même occasion. Suivant toujours du regard, Dolores observa la réaction de la vert et argent.

Dolores avait largement marqué des points lorsqu'elle avait donné le sortilège afin de brûler la preuve de la retenue de miss Jedusor. Elle avait toujours détesté les enfants et adolescents donc aller dans leur sens ne devrait pas poser d'interrogations. Toutefois il semblerait que la Serpentard se doute de quelque chose, la secrétaire resta silencieuse sur ce sujet et poursuivit sa lecture de la Gazette. Les deux sorcières allaient bientôt être libre l'une de l'autre. Et à ce moment précis, la secrétaire d'état pourrait lire les écrits de l'étudiante et en faire sa propre analyse.

Cependant, miss Jedusor ne l'entendait pas sous le même angle, en effet, elle chercha la provocation avec son professeur.

-Vous vous tromper totalement, les cours de Défense Contre les Forces du Mal sont mes préférés… Enfin étaient mes préférés… Maintenant je crois que je préfère même les Potions…

La secrétaire d'état leva alors un de ses sourcils, l'avis de la jeune femme ne lui importait peu. La suite en revanche...

-Vous savez… Vous pouvez en parler à Dumbledore, je m’en fiche. Depuis le début de l’année je n’attends qu’une chose c’est de me faire renvoyer pour pouvoir apprendre des choses utiles par moi-même !
-Qui vous parle du professeur Dumbledore. Ah oui ? Hum...je suis sûre que nous parviendrons à un juste équilibre...surtout si vous parvenez à respecter un peu plus vos aînés. Qu'ils soient ou non de votre avis. Bonne journée, miss Jedusor.

Dolores afficha un sourire afin de clôturer leur entrevue. Bien sûr, elle n'était pas certaine que l'étudiante parte réellement, alors elle patienta avant de lire le parchemin. Il serait idiot de se faire prendre maintenant, n'est ce pas ? Hum...hum...

Dolores était de bien meilleure humeur maintenant qu'elle avait eu le dernière mot sur la Serpentard. Alors que la demoiselle se préparait enfin à quitter la pièce, elle répliqua une dernière fois.

-Vous avez dit « qui de droit ». Or c’est lui le directeur donc c’est lui qui a le dernier mot, n’est-ce-pas ? Et il faudra aussi en parler au professeur Rogue. Mais je vais vous laisser professeur, je vais aller faire mes valises pour mon expulsion…

Bien sûr, elle l'avait fait juste à ce moment précis, afin d'éviter d'entre toute réplique de la secrétaire d'état. Ombrage fut alors extrêmement déçue de son comportement déloyal, mais soit, elle voulait se sentir dominante, d'accord. La sorcière patienta que la jeune fille referme la porte afin de la verrouiller grâce à l'un de ses sortilèges. Finalement la secrétaire revint à son bureau toujours souriante. La sorcière étala son journal sur la table et ouvrit le tiroir où la copie du parchemin était parfaitement intact.

Ainsi elle parcouru les écrits de la Serpentard.

Au fur et à mesure de sa lecture, la sorcière se demanda si la Serpentard avait percé ou non, la particularité de ses plumes. Dolores s'arrêta alors un instant et regarda ses assiettes en porcelaine. Effectivement, les chats peints ont miaulé de temps à autre mais de là à mettre la puce à l'oreille de l'étudiante. La secrétaire termina sa tasse de thé tout en reprenant sa lecture.


Il était à noter que certains passages étaient devenus plus visibles que d'autres. En effet, la plume et l'encre montraient les choses véridiques. Ainsi la secrétaire ne douta plus sur le comportement de miss Jedusor. Elle ne s'était pas rendue compte du subterfuge. Une fois cet élément vérifié, Dolores fut parcouru d'un frisson ce qui entraîna la chute de sa tasse et des miaulements de peur. Elle reprit alors les dernières lignes minutieusement.

-Allons donc. Miss Jedusor serait une Fourchelang et capable de magie instinctive. Il faudra que je recense ses éléments, afin de comprendre un tel comportement et pourquoi elle désire tant être renvoyée. Pour l'heure, il serait judicieux de la garder ici, retarder ses projets ça devrait être facile à prévoir.

Malgré la lecture de Celui-Dont-On-Ne-Prononce-Pas-Le-Nom ainsi que le terme d'héritière, Dolores ne se figea pas pour autant. Même si les ordres étaient de ne pas laisser la peur envahir les sorciers en bloquant toute information le concernant. La secrétaire d'état ne l'admettait pas, mais ses plumes ne les a jamais déçue. Elle devra donc faire des recherches et en faire part au Ministre de la Magie au plus vite.
Le temps de penser à tout cela, la sorcière avait perdu une demie heure de sa journée. Finalement, elle prit son manteau et quitta via la seule cheminée non bloquée, Poudlard afin de se rendre au Ministère. Son rapport sur miss Jedusor ne resta pas une affaire personnelle aux yeux de la secrétaire d'état. Et puis, si elle voulait obtenir des privilèges de Fudge à l'école, il fallait rendre des comptes à son supérieur hiérarchique.

[terminé]